samedi 24 septembre 2011

Héritage de Guerlain - 20 ans demain


Nous sommes en Septembre 1992.
Guerlain s'apprete à lancer son nouveau masculin depuis "Derby" en 1985.
Le monde de la parfumerie attend avec impatience ce nouveau "jus".
A l' époque,* chaque lancement est un évènement qu'on prépare dans le plus grand secret.
Quelques infos ont toutefois été révélées; ce nouveau parfum s'appellera "Héritage".

En 1992, la parfumerie française était encore "vierge" des réglementations sur les molécules naturelles et synthétiques qui la compose.
On est pourtant à l'aube de la nouvelle génération de la parfumerie moderne avec l'arrivée 2 ans plus tard du tsunami "CkOne".
Chez Guerlain, on ne se souci pas (encore) des tests consommateurs; on se doit de satisfaire une clientèle fidèle et habituée à la patte Guerlain, la fameuse Guerlinade.

Un masculin Guerlain donc.
"Héritage" est au patchouly ce que "Samsara" est au bois de santal.

"Héritage" le bien nommé.
Il porte en lui tout ce qu'on a pu espérer aimer chez un masculin Guerlain: la fraicheur des aromates en tête(cyprès, poivre, coriandre)-comme dans "Vétiver", la fusante lavande de "Jicky", les notes boisées chaleureuses et chic sur un final en baumes, mousses et autres délicatesses animalisées (comme dans le moelleux ambré "Habit Rouge").

"Heritage" est un vrai parfum viril d'homme mature qui survole les clichés machos des "Jules", "Kouros" ou "Antaeus" et qui s'approprie les facettes de l'essence de Patchouly pour les dompter à la mode Guerlinade en évitant son aspect bobo ou junky.
"Héritage" est disponible en Edt et Edp (ces parfums ont été reformulés récemment, merci qui?)


*Je ne suis pas tant accroché aux références du passé.
Cependant, elles ont contribué à me faire aimer l'univers des vrais parfums de prestige (Chanel, Caron, Patou, Lancôme, Hermès, Guerlain et tant d'autres).
Je viens de ressentir un flacon de ce fameux "Héritage", un exemplaire parfaitement conservé des années 92-95 et à ma grande surprise j'ai fait un bond de 20 ans en arrière.
Je me revois en train d'acheter ce même flacon lors de son lancement (vide maintenant) et à sniffer chacune des ses notes avec passion et attention.

Le temps a passé et c´est avec grand plaisir que je porterai de nouveau ce parfum de trentenaire.
On dit souvent avec nostalgie "à l'époque..."
Hé bien oui, c'est bien cette "époque" qui a gravé nos meilleurs souvenirs et que nous puisons aujourd'hui comme référents.

Demain, nos futures grand-mères auront pour patrimoine olfactif les soupes actuelles (Trésor Midnight Rose, les Britneys Spears, les récents Lanvin ou encore les saisoniers Escada; c'est choses là qu'on appelle "parfum" tout simplement parce qu'ils sentent "bon" (c'est bien relatif)...

Je ne suis pas si vieux et j'ai heureusement eu la chance de connaitre l´époque où les parfumeries étaient de vraies cavernes d'Ali baba avec ce qu'on appellerait maintenant des "vintages"..
On a à présent des "Lidl" du luxe où le challenge est de remplir son panier avec au moins 3 articles (pour atteindre le chiffre du jour...)

En somme, la parfumerie suit 2 chemins opposés: la niche et la masse de luxe.

A cogiter...

Qui se souvient de...?

Miracle Forever - Lancôme (2006) 
Un "fruitchouly" qui oscille entre "Angel" et "Pleasures Delight"; un flop annoncé. 
Parfum sans grand intérêt et pas vraiment utile.









Doblis d'Hermès (1954) 
Un vintage oublié chez Hermès depuis leur crise de "transparence" avec JCE. Un beau chypré cuir souple dans le style de "Dioressence" (en moins épicé et plus tanné). Réédité en édition limitée - flacon extrait 50 ml- en 2005.
Introuvable mais indispensable dans une collection.







Lumière de Rochas (2000)
Même nom mais flacon et parfum différents "Lumière" renaît des 80's dans un jus très (trop) moderne où les notes de fleurs blanches rosées et synthétiques annonceront bien plus tard le succès du savonneux "Chloé" (2007).

Miracle Homme Aquatonic - Lancome (2003)
Etonnate note verte de rhubarbe acidulée sur un corps aqueux anisé et boisé. Vivifiant et un peu trop polarisant.
Précurseur de la mode "Sport" avant le "revival" du genre par l'introduction de "Allure Homme Sport" en 2004.

Eau de Dolce Vita - Dior (1998)
La petite soeur aérienne et  lumineuse du très riche (ancienne formule) "Dolce Vita". Cette eau florale légère très propre à tendance fruité poire-pêche blanche n'est plus disponible; il serait de nouveau en vogue si Dior le relançait...




Jako de Lagerfeld (1998)
Un insolite parfum masculin au nom de perroquet et qui pourtant revisite un accord cuir blanc sur un corps boisé transparent et une touche fruitée inattendue de grenadine.
Attachant et confortable; une alternative diurne à "Bvlgari Black".





Ungaro II pour Homme (1992)
Ungaro rend hommage au mythique "Jicky" dans un accord cologne musquée à tonalité épicée et miellé sur un sillage poudré + civette (Guerlinade oblige); pas mal mais l'original possède cette magie qui fait sa légende.










Yohji Yamamoto (1996)
Orchestré par le génialissime Jean Kerléo chez Patou à l'époque où on mettait encore de la qualité et de l'audace dans les flacons. Le premier parfum du couturier japonais reprend l'accord frais de "CkOne" avec une overdose de note verte (Cyclogalbanate / Amyl Glycolate, molécules de synthèse à odeur de peau de banane verte ultra bright et tenace) posé sur un fond boisé-coumariné délicieux, avec une subtile touche fruité de framboise. J'adore!



 



Patou For Ever (1998)
Un flop chez Patou qui marque le début de la fin (retraite pour Kerléo, rachat de la maison par P&G...). Le parfum, sur une structure chyprée riche et animalisé, débute sur un duo rose-framboise assez "cocotte".
On a tous dans notre entourage une grand-mère, une tante ou une copine cougar un peu cocotte, pas vrai? For Ever rappelle un peu comme la structure de "Knowing

 en moins boisée.


Parfum d'Elle de Montana (1990)
Né dans la vague des floraux océaniques "Elle" marie notes florales vertes -un peu tige végétale- sur à un coeur salé intéressant et étonnement pas écoeurant. "Miss Dior Chérie" ne fait que réprendre ce schéma avec un soupçon de fraise des bois (aldéhyde C16).
La comparaison est flagrante!
Gucci Rush for Men (2000)
Là encore un prototype "niche" qui fait marcher les hommes en dehors des sentiers parsemés de fougères et autres bombes boisées-vertes-marines de l'époque. "Rush" est un belle signature boisée-encens-cédrée-musquée plutot sage en comparaison de sa soeur, la barbarella en vinyle rouge.



Tuscany Uomo d'Aramis (1985)
Une eau aromatique "à la papa" qui présente un accord fougère classique digne d'Azzaro pour Homme avec un ouverture anisée rafraichissante et tonique. Rappelle aussi "Tiffany pour Homme" (lui étant plus santalé et signé...Jacques Polge).


Le Feu d'Issey (1998)
Attention ovni dans les parfumeries!
"Le Feu" est bâti sur un accord "boisé lacté". D'après le brief marketing il évoquerait une casserole de lait chaud sur une marqueterie). Le résulat est inédit, osé où les épices se piquent d'un départ acidulé comme une confiture de bigarade. Pourrait se placer au coté de "Alien" ou encore de "Kenzo Jungle le Tigre" pour leur overdose de Cashmeran*.



Ferré by Ferré (1991)
Un très joli parfum un peu rétro dans un flacon grenade; il serait une transposition moderne des aldéhydes du "N°5" avec les ingrédients modernes des années 90. Un peu dans la lignée du "Dolce & Gabbana pour Femme." Très doux, assez cosmétique et poudré, il s´arrondit de benjoin et de muscs blancs à gogo.
Dernier descendant de la famille aldéhydée poudrée: "Chloé Love" (2010).





Ombre de la Nuit -Ungaro (1993)
Lancé en édition très limitée pour Noel 1993 dans un flacon colonne rouge orné d'une sculpture filiforme en bronze en EDP 100ml. Le parfum est un magnifique accord cuir très riche, fumé, violette épicée et animalisé qui penche entre "Cuir Mauresque" et "Knize Ten".
Une aura et un sillage incroyable!
Très "niche" pour l'époque, une référence d'avant-garde.

dimanche 4 septembre 2011

Le Parfum Bottega Venetta

Nouvelle marque positionnée luxe chez Coty, après le retour en parfumerie de Balenciaga.
On a donc le choix entre la "mass perfumery" avec Céline Dion, Gwen Stéfani et autre sommités du parfum et une approche "nouveau luxe" pour ceux qui veulent se la jouer signes extérieurs de richesse discrets mais assez visibles quand même.
("Mais non, je ne porte pas du Guess ou du Dolce & Gabbana, je porte du "Bottega Veneta, moi".)
Soit.
98% de vos interlocutuers n'oseront pas vous demander de repeter le nom.
Bodega quoi?
kézako?
Peu importe, ca fait "style".

Chez Bottega on fait de la maroquinerie principalement et aussi quelques habits.
Un Hermès transalpin, en quelque sorte.
Il fallait, logique oblige, un parfum qui sente le cuir ou qui s'en rapproche.
Enfin, une cohésion entre l'image et la réalité.

Le premier parfum de la marque a de quoi réjouir ou interloquer les curieux.
Un chypre?
Encore un? Un pseudo chypre à la "Dalhia Noir" ou un couillu dans le genre de "Femme"?
Et bien, un peu des 2 ma bonne dame.
Le nez en charge de la création chez Robertet a pioché dans la très belle palette de naturels à disposition des parfumeurs.
Son jus se réapproprie les codes classiques de l'accord chypre en les mariant aux nouvelles molécules et autres traitement sur les naturels. 

Le résultat est assez inattendu.

Pas de floraux anorexiques ou de sirops caloriques sur un corps patchouly.

L'ouverture du parfum annonce un foule de matières lourdes et épaisses qui assurent une évolution lente de la diffusion de la pyramide.
Bergamote, élémi, baie rose clairement indentifiables en top.
Le coeur floral revendique l'absolu Jasmin.
Ensuite la structure essentielle est posée sur une fraction épurée de Patchouly (sans doute un Patchouly coeur) assez riche et légèrement camphrée poivrée. Exit les relents terreux et cacao-sec-moisi de l'essence.

Peu à peu se dévoile un accord mousse de chêne naturel + evernyl soutenu par un riche cocktail de lactones aux tonalités pêche-prune qui accompagnent un effet daim naturel et velouté.
On devine dans la foule les silhouettes de Féminité du Bois, de Talisman de Balenciaga, Deci Dela, Vol de Nuit Evasion et autres petites délicatesses fruitées-cédrées.

Bottega se differencie des autres lancements 2011 par sa volonté de ne pas vouloir séduire à tout prix dès les premières secondes; il s'effeuille à son rythme, lentement et chaleureusement.
Je le trouve un peu sourd mais c'est là toute son originalité.
Bravo!

Lancement osé, parfum culotté! 
Enfin, du vrai renouveau.
Bientot sa version EDT?

Kokorico Jean Paul Gaultier


Le nouveau masculin Gaultier est arrivé !
Il fait l’effet d’une bombe !
A croire que seuls les lancements de nouveaux parfums de designers attisent un peu les attentes déjà blasées des parfumistas.

"Womanity" a crée le buzz, "Kokorico" va-t-il créer l’émeute ?
Une chose est sûre ; on n’aura pas droit à un flanker du "Mâle".

Gaultier ose l’audace du flacon, du nom.
Le cri d'un nouveau mâle, un coq ibérique et macho entouré de ses poulettes à plumes.
Clin d'oeil à la campagne "One Million" où le jeune kéké fait chavirer ses conquêtes d'un claquement de doigts?

Et le parfum, qu’en est-il ?  
On nous parle de figuier, de cacao brut et de bois nerveux. Humm, on salive.
On (re)pense alors à "Womanity" (>note figuier).
On tremble à l’idée d’un hommage appuyé à "One Million" (>bois nerveux).
Gaultier avait su créé le renouveau du genre masculin avec le "Mâle" en 1995 (qui s'est vite imposé dans le top 10 des meilleures ventes européennes de parfums masculins)
Pour ce coup là ; il suit la tendance et lance un jus très conventionnel.
Rien ne décevant au contraire mais rien de bien visionnaire non plus.
Un accord feuilles de figuier pour le départ ?
Soit.
Le marketing s’essouffle t-il ?
Les seuls vrais accords figuiers reconnaissables et réalistes sont ceux de "Ninféo Mio" chez Goutal puis Diptyque avec "Philosykos" pompé sur "Premier Figuier" de l’Artisan.
L’élément central est une belle qualité de Patchouly à la saveur boisée-foin et amère qui se marie à merveille avec l’accord cacao noir annoncé dans le speech marketing.
Ensuite les bois immatériels et ultra secs (Amberketal –Z11,  Karanal  et/ou autre captif) donnent volume et diffusion au parfum aussi bien sur peau que sur textile.
La caravane de gourmandises ambrées fait partie du cortège : ambroxan-vanille-baumes et tonka.
Ce "Kokorico" a quelque chose de déjà vu?
On n’ose penser à "A*Men" (un boisé-patchouly-vanillé-praliné-résineux) de Mugler et pourtant si. On imagine également un lien avec le très discret mais efficace accord boisé-ambré de "Armani Attitude".
Mais il reste tant de notes Patchouly à redécouvrir ("Borneo 1834" de Lutens, par exemple...).
Point positif en faveur de "Kokorico"; sur peau il est délicieux et sait rester tenace.

Moi, je lui trouve un petit air du premier féminin "Amber de Prada", aussi.
Et vous ?

Un jardin sur le toit Hermès


Retour en arrière et en boucle pour ce 4ème parfum sur le thème des jardins autour du monde.
Dès le premier spray on reconnait là tous les ingrédients qu’on a appris à aimer dans les jus de la marque depuis l’arrivée en 2004 du parfumeur maison Jean-Claude Ellena.
Un top en notes vertes acidulées-Rhubarbe-Pamplemousse-Vert de Cassis des précédents jardins (Un jardin sur le Nil et en Méditerrannée et l’Eau de Pamplemousse Rose) qui amène petit à petit les habituels accents thés-rosées-pivoine de Kelly Calèche et  de Rose Ikebana.
Vient ensuite le flot transparent et (aqueux-melon) de l'Helional et Magnolane du Jardin après la Mousson qui lui donne cette sensation de nature humide et moite.
Joli parfum en aquarelle, très agréable pour le printemps (c’est mon préféré des 4).
Cependant, il  peut sembler un peu ennuyeux et redondant  tant il ne renouvèle pas le genre et se contente de ne pas déplaire à une clientèle un peu bobo en quête de « green in a bottle »...
A quand un vrai renouveau dans le prochain grand féminin Hermès?

Idylle Duet - GUERLAIN

Mon premier est le « grand féminin » Guerlain créé par Thierry Wasser depuis son arrivée en tant que parfumeur maison .
Mon deuxième est sa déclinaison en EDT.
Mon troisième (ici) est une version « deluxe » du premier, proposé pour l'occasion en édition limitée.
Les vedettes présentées sont en duo: le Patchouly et la Rose; elles servent de soutient à la structure chyprée-florale musquée du parfum.
Une ouverture moelleuse de Rose Bulgare à la saveur un peu fruitée Framboise-Lychee et Lie de vin. Les touches vertes de Rhubarbe-Géranium et de fleur blanches immatérielles (Muguet-Pivoine-Lilas)  apportent du peps et une sensation de propreté et de texture duveteuse. Les muscs en overdose dans la version EDP sont toujours présents mais apparemment atténués par le contraste Rose et Patchouly (sans doute une fraction purifiée de l’essence).
"Idylle Duet" est un parfum qui revisite le schéma du Chypre (Bergamote-Patchouly-Mousse de Chêne) sans pour autant suivre à la lettre l’utilisation de ces ingrédients.
Là est tout l’art de la parfumerie : suggérer, sculpter et contourner les règles préétablies pour revisiter le genre et le faire grandir avec les modes.
On lui a trop facilement reproché une parenté avec "Narciso Rodriguez For Her" dans sa version EDT. Ils ont en effet un accord floral-patchouly-muscs en commun plus un coeur jasminé mais la comparaison s’arrête ici.
Mais il y'a d'autres parentés possibles ("Comme une évidence" and Co chez Yves Rocher)
Une nouvelle version EDT baptisée "Idylle Eau Sublime" est disponible dès Aout 2011 en parfumerie (j'y reviendrai prochainement).

Bang Marc Jacobs

Inattendu et prometteur ; un parfum « mainstream » qui a la finesse et une certaine audace des parfums de niche.
Un départ  qui claque et qui détonne (Poivre, Baie rose, élémi ?) sur un cœur boisé aromatique (cashmeran , cèdre et vétiver).
Il contiendrait un nouvelle molécule qui reproduirait l´odeur du poivre frais: le Pepperwood.
Très intéressant et original.
Pour les amateurs de Encre Noire et du très sérieux et richement boisé-cédré  Terre d’Hermès.
A suivre dès septembre 2011 dans sa version annoncée comme fraîche avec "Bang Bang".

Legend MONTBLANC

 
Un retour en parfumerie pour Montblanc avec la licence parfums détenues par Inter Parfums.

Ici, le message du parfum se veut direct et sans ambigüité : un parfum d’homme qui sent l’homme ! Pas de trace de douceur poudrée ni de vanille orientale.

L’accent est mis sur un départ aromatique typé fougère revisitée (mais assez éloignée quand même du classique Azzaro Pour Homme ou encore Rive Gauche pour Homme).
Bergamote-Armoise-muscade sur un accord boisé-cédré et santalé classique.
On y découvre avec surprise  une overdose d’une molécule de synthèse « safe* » (l’Evernyl)  à l’odeur  âpre et un peu rêche de Mousse de Chêne et qui donne volume et sillage très puissant au parfum.
Une fois la surprise passée on s’aperçoit que Legend rend un hommage  appuyé au très efficace et ravageur parfum Fierce d’AberCrombrie & Fitch.
 
Idéal après le sport en vue d'une soirée branchée avec strass et jolies poupées.

* Safe au niveau des reglementations européennes en vigueur concernant la mousse de chêne.

Amber pour Homme Intense - PRADA


Bonne idée que de retravailler la version initiale masculine qui semblait un peu perdre de l’intérêt dans le cœur des consommateurs.
Cette version nouvelle reprend le schéma de son ainée à savoir un accord « fougère ambrée » (plus que le véritable accord « ambré » classique d'un "ambre 83").
Dans cette nouvelle eau de toilette Intense le départ est toujours aussi métallique avec certaines notes dites de « savon » ou de mousse à raser (un habille dosage de fleur d’oranger naturelle et de la molécule « fraiche » par excellence : le dihydromyrcénol.
Cet effet cologne en départ et vite suivie d'essence aromatiques et épicées l’EDP se poudre de vanilline et coumarine (Fève Tonka) sur un final ultra class de Vétiver.

Ensuite, pendant l'évaporation des notes volatiles de tête, apparaît un cocktail de muscs captifs qui font la trame des parfums Prada depuis "Infusion d’Iris". Ces muscs que l’on sent dès le départ du parfum et qui lui donnent volume et chaleur. Certaines de ces molécules (sans doute la Sérénolide ou Nirvanolide) apportent un caractère charnel de peau moelleuse et suscite l’envie de s’approcher un peu plus de la personne qui porte ce parfum .
Joli parfum un peu dandy, très intéressant à porter à même la peau, avec ce petit "je ne sais quoi" qui donne envie de se plonger dans son sillage.
Suivez-moi, de près
Excellente tenue et diffusion.