Versace est une marque qui a su laissé son empreinte dans la couture, un
peu moins en parfumerie.
Des parfums Versace il y en a en pagaille. Il en sort un tous les 6 mois, on ne les compte plus, on ne les
différencie plus si bien qu’on baisse les bras en essayant de les découvrir.
Celui qui a croisé mon nez ce matin est né en 1996.
J’ai surement du le sentir
à l’époque et je ne m’ en souvenais plus jusqu’à ce que je le retrouve dans un
rayon de duty free dans le registre des marques italiennes un peu délaissées (Smalto,
Moschino…)
S’il est toujours en vente c’est qu’il doit avoir sa petite clientèle. On l’imagine
latine, macho et parlant avec les mains.
De ce même cliché est né ce parfum homme
à odeur d’homme. Il se place dans la famille des orientaux-fougères mais n’a
rien à voir avec Habit Rouge ou le Mâle.
Son ouverture est un mix de dihydromyrcenol et de sauge sclarée. Les
tonalités de cette dernière sont camphrées, douces, comme une infusion lavandée et
aromatique. Elles annoncent ensuite des nuances poudrées de tonka (plutôt
coumarine) et d’héliotrope sur un final en foin tabacé plutôt délectable.
Le flot de muscs soutient l’accord de tête en
pied et offre un effet floral propret, diffus et aéré en même temps.
The Dreamer, n’a rien d’un One Million; il a forcément une autre classe
et exprime tellement mieux cette idée de sexytude (à l’Italienne) que je le
recommande à tous ceux qui veulent séduire en Piaggio et pas en Hummer.