Photo Comme des garçons |
Après 888 tout d’or liquidescent, et Wonderwood célébrant les notes boisées et la richesse de la parfumerie synthétique, la marque présente un parfum feuillage.
CDG n’est pas une marque conventionnelle, c’est avant tout une espèce de laboratoire de tendances où l’on essaye de faire rentrer des cubes là où on s’attend à trouver des trous ronds.
C’est conceptuel.
Chacun est libre d’y adhérer ou de passer son chemin, de crier au génie ou à l’ennui.
Pour cette nouvelle senteur, on imagine une explosion de chlorophylle, un coup de fouet galbanumisé genre Vent Vert sur un tronc diaphane de batavia ou encore un encens-lentisque de Untitled de Martin Margiela.
Nada.
Nada.
Pourtant, contrairement à son nom, Amazingreen n’est pas aussi vert que prévu.
Je m’explique.
La note verte espérée n’est pas acidulée, grinçante ou végétale-légume.
C’est une gouttelette émeraude qui vient juste troubler la surface de l’eau. Pas l’ombre d’une chambre froide de fleuriste, pas d’ananas de Black XS l’Excès pour Homme ou un trip en pirogue dans les marécages d’Amazonie.
Amazingreen est une eau claire, épicée où une peau de pomme granny rencontre un pamplemousse blanc et juteux.
Cette verdeur prend une nouvelle tournure au vue d’un cœur conifère-cédré (incontournable Iso-E super) puis santalé et fumé. Une touche de jasmin blanc prolonge l’effet.
La transparence du thé fumé, un Darjeeling grand cru roulé dans le cuiré d’une feuille de tabac, peut-être.
Amazingreen est une eau claire, épicée où une peau de pomme granny rencontre un pamplemousse blanc et juteux.
Cette verdeur prend une nouvelle tournure au vue d’un cœur conifère-cédré (incontournable Iso-E super) puis santalé et fumé. Une touche de jasmin blanc prolonge l’effet.
La transparence du thé fumé, un Darjeeling grand cru roulé dans le cuiré d’une feuille de tabac, peut-être.
Cette nouvelle note "evergreen" est bien plus sourde, comme si elle naviguait en souterrain tout au long de la formule en apparaissant çà et là en fonction de l’évolution du parfum en enrobant certaines de ses consœurs.
Une nouvelle molécule qui reproduirait l’empreinte olfactive épurée du galbanum?
On peut lui trouver une filiation à la transparence des jardins d’Hermès par Ellena, l’imaginer dans le départ de Déclaration, dans un souffle épicé clean de Marc Jacobs Bang ou dans le boisé aéré et paisible du Fleur de Liane de l’Artisan.