dimanche 17 juin 2012

Qui se souvient 2 ?

Souvenirs, souvenirs...


Land -  Lacoste (1991)
Signé Jean Kerléo, ce boisé aromatique présente des notes d'essences de pin, d'armoise et celles épicées de bay mêlées à des touches aldéhydées pour booster ce cocktail.
Assez atypique, plutot intellectuel dans la démarche et loin des effets marines-fougères aromatiques de l'époque.
Exit le jogging en nylon, Land est un Lacoste en lin brut.




Voyageur - Jean Patou (1995)
Egalement signé Jean Kerléo, ce parfum là est une rareté dans la gamme exclusivement féminine de Patou.
Très moderne dans son utilisation des matières premières; son départ végétal cru de vert de feuilles de banane-ananas annonce un corps herbacé-frais digne de Égoïste Platinum, Cool Water ou encore XS. 
Son corps et final sont assez fidèles au schéma des fougères aromatiques (sauge, lavande, armoise, basilic, épices...) des années 80-90 (bois cédrés et mousses).
Idéal en déo ou aftershave chez Mennen. 
Le flacon posé sur un paquebot de métal, hommage au parfum "Normandy" est une merveille!

Azzaro Visit (2003)
Une explosion de bois secs + épices (baie rose, poivre, élémi) sur final encens-résineux autour d'essences de cèdres et vétiver très class.
Nerveux, sérieux, assez loin du mainstream. On retrouve ces notes boisées sèches dans le sillage de Black XS.
En ambiance, il rappelle un peu les bougies Costes ou celles de l'Artisan.

Globe - Rochas (1991)
Un parfum viril d'explorateur signé Jean Claude Ellena. On y retrouve les notes de basilic et de muscade puis les accords boisés riches (cèdre-vétiver-patchouly) de Terre
Globe / Terre... vous me suivez?
Ici, les accords sont fruités et baumés (fir balsam). 
Très beau flacon.
Insensé - Givenchy (1993) 
Une très belle surprise et un sacré parti pris pour Givenchy que de signer là un boisé-vert floral avec une touche fruitée de cassis pour un parfum masculin. Aussi, je cite Luca Turin qui dit à son propos : "très sensé, au contraire". 
Tout est dit. 
Un vrai rayon de soleil, loin des poncifs des parfums masculins de son époque.
A emporter lors de votre weekend dans les châteaux de la Loire.

Kingdom - Alexander McQueen (2003)
Une audace, un OPNI dans le paysage olfactif. 
Pour un premier jus de designer il fallait créer un parfum "buzz" à la personnalité marquée et au sillage...inhabituel. La star du parfum est le cumin, ici habillé de santal crémeux, de fleurs blanches et de muscs poudrés. L'edp est dans la lignée de NU de Saint Laurent: dénuée de genre et totalement frénétique.
Pour celles et ceux qui ne trouvent pas que le cumin peut évoquer le fumet des aisselles ou cette autre partie de l'anatomie qui ne voit pas le soleil.
Sublime flacon.
Omnia - Bvlgari (2003) 
Un flot de muscs blancs posés sur un boisé immatériel (+ essences de cèdre et vétiver) et des épices empruntés à l'accord Massala dont la muscade, la cardamome et le cumin. 
Une nouvelle façon de porter un parfum "Musc" si on aime White Musc, Mûre et Musc, L'été en douce, Clair de Musc, etc.
Gloria - Cacharel (2002)
Un oriental doux chez Cacharel. 
Patchouly, santal, benjoin caramélisé, note de prune rosée et confite + baie rose n'ont vraisemblablement pas su séduire la cible de la marque.
Lui - Rochas (2004)
Une étonnante note boisée-orangée au départ végétal très vert (galbanum-géranium) et hespéridé  (bergamote, néroli) sur un final patchouly et mousse de synthèse. Très intéressant quand il se déploit sur la peau.
Il fait malheureusement parti de la longue liste des flops de la marque (Aquaman-Aquawoman, Lumière, Alchimie, Rochas Absolu, Désir, Soleil...)
Stella In Two Peony - Stella Mc Cartney (2006)
Dans la lignée de la note rosée humide et musquée de son premier parfum "Stella" cette nouvelle EDT explore une facette plus végétale de vert de muguet et de jasmin discret.
Le résultat est une écriture moderne et ozonique, florale, pas vraiment "whaou" mais sympa si on veut sentir le propre.
Une alternative à Pleasures, Ralph Lauren Romance, etc.

Jaïpur - Boucheron (1994)
Ambiance festive et fruitée pour le deuxième féminin de la marque.
Un départ vert pétillant de rhubarbe avive un coeur de violettes moelleuses et liquoreuses avant un sillage boisé cédré doux intensément musqué.

Vu le nom on aurait pu s'attendre à un oriental épicé lacté, par exemple.

Jaïpur  se place auprès de Trésor, Champagne ou Deci-Delà de Nina Ricci et leurs duos pêche-framboise savoureuses et confortables.
Subliminesque flacon bracelet, un collector.


*Presque tous ces parfums ne sont plus commercialisés. 
On les trouve, par chance, sur certains sites de vente en ligne à des prix (parfois) intéressants.

2 commentaires:

  1. J'ai porté Land, Globe (que j'ai adoré) et insensé. C'était de belle fragrances. Land, pas facile de porter ce parfum très... Sapin, tuya. Je pense que tout le monde l'a oublié celui là ;-)
    Gloria n'a jamais vraiment décollé, hélas. Depuis, il y a eu de belles merdes chez Cacharel qui se sont mieux vendues !!! pffff. Jaïpur n'a pas eu de chance avec le groupe YSL qui a abandonné la marque pendant des années. pas de communication donc... Oubli...

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  2. Oui, Cacharel nous a régalé de quelques flops. Et je "sens" que le prochain "Catch Me" 5qui s'inspire largement des flacons multiformes de Marc Jacobs va aussi être une jolie petite chose insipide...

    Et bien vu pour "Land" avec sa note de sapin :)

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