mardi 25 janvier 2011

Muscs Koublaï Khän, sueur de muscs...


Eau de Parfum lancée en 1997 et disponible en 75 ml et vapo 50ml
Il s'appelle "Muscs" et sent le musc.
Avec Lutens, on ne tourne pas autour du pot.

Il présente ici un musc soit mais pas un musc auquel on s'attendait. (Il lancera bien plus tard une autre facette du musc blanc avec "Clair de Musc" en 2003, comme pour se faire pardonner l'audace transgressive de MKK)

Pas de notes proprettes de peau de bébé, de coton ou de "muscs blancs".
On est passé de l'autre coté du miroir, là où les anges ont des cornes et des poils aux pattes et draguent les nymphes...

Ce parfum là sent le fauve, le gymnase, le linge sale, les sécrétions...

Il fallait oser réunir en un seul parfum certaines notes animales de parfumerie que l'on utilise généralement à l'état de trace.
Le corps du parfum s'articule sur un accord de muscs de synthèse (qui ont le mérite de présenter des facettes tantot poudrées, tantot animales et très persisitantes sur les fibres ou la peau).

Un départ sourd et un peu gras de cire de bougie annonce les notes animales étouffées de muscs.
On y sent une touche aromatique et florale de Costus (racine interdite par l'Ifra, et qui sent un peu le scalp, le cheveu gras ou " l'o-séant" pour les plus contorsionnistes...).
Note qui épouse la base Chevral (dont j'ai déjà parlé dans un précédent post) suivie de notes florales abstraites qui évoquent un peu le cumin / aisselles (sans doute du Mayol).
On arrive vite dans une langueur suave et baumée avec une touche de Vanille, de Benjoin et un final en civette majeur.

Les plus timides lui préféreront sans doute "Musc Ravageur" plus ambré,  boisé et vanillé ou encore le génial "Dzing", lui étant plus boisé cédré et subtilement cuiré.

Un conseil: sentez les tous, ils vous rappelleront forcément quelque chose d'inavoué.

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