jeudi 26 avril 2012

Fraîcheur de vivre



L’été se profile à grand pas et nous avons tous envie d'un grand bain de fraicheur citronnée, d'un plongeon dans l’azur ou d’une Margarita on the rocks (au choix)

Exit le métro bondé, les embouteillages, les collègues névrotiques... le gout des autres*.
En écho à mon post sur l’envie de clean attitude et de transparence "made in CK One", voici la suite.
Une courte sélection du moment pour s’aérer la tête et viser le Cap Corse:

L’Eau d'Hadrien – Annick Goutal 
Un incontournable qui a fêté ses 30 ans en 2011.
Une citronnade vivifiante et méridionale où les hespérides (citron, pamplemousse et mandarine) se piquent de cyprès, d’armoise et de vert de rhubarbe, pour le peps et le croquant.
C'est un rayon de soleil acidulé dans un flacon, une promenade en Calabre lors de la récolte des agrumes à l’heure où le Limoncello coule à flots.
Le final musqué-minéral sent un peu le sel de celeri.
On raconte que, dès son lancement dans les 80's,  il embaumait l’Elysée et qu'il était de bon gout de se rafraichir avec cette friction.
Le parfum must have des grandes vacances!

Bvlgari Eau de Thé vert
Début 90, JCE son concepteur, a créé la famille « thé ».
Une nouvelle dimension pour la parfumerie s'ouvre alors.
Transparence végétale, naturalité et partage.
Thème repris et exploité par CKone avec le succès qu'on lui connait.
Une illusion Earl Grey; laccord thé est limpide. Il se compose d'essences de bergamote, de citrus variés, de cardamome ou muscade, des ionones moelleuses (à l’odeur des violettes-abricotées de grand-mère) et de notes vertes (styrallyle, triplal…) sans oublier des flots d'Hedione and Co (l’ultime transparence jasminée) plus d'autres délicatesses dont chacun garde les secrets…
JCE dit lui-même qu’il n'y'a pas une feuille de thé dans cette formule.
Son sillage propre, légèrement miellé-fumé est d'une grande finesse. 
Même s'il s'agit d'une simple "eau" sa tenue sur les tissus est assez remarquable.
Fermez les yeux, le Fujiyama vous contemple.
Un must have 2.
Cologne Néroli - Atelier Cologne
Une très jolie fleur d’oranger, propre et enfantine.
Simple, clean et andalouse. Une promenade à Tolède en Mai.
Plus délicate et moins tapageuse que Néroli Portofino de Tom Ford (à mon sens) et moins citrique-ozonic abrupte que Escale à Portofino de Dior.

La Cologne du Parfumeur – Guerlain
Verte et florale, elle se calque sur la verdeur de la Cologne de Mugler, moins mutante sans doute…
Une vraie eau urbaine pour chasser toutes mauvaises vibrations.
Les muscs sont moins présents et l’évolution s'en ressent, cette Cologne est fugace mais très subtile.
C'est tout le plaisir instantané de la Cologne (« je suis un courant d'air sur ta peau. Tu te réjouies et je m'envole déjà … »)

L’Eau de Guerlain / L’Eau de Patou / Eau de Courrèges
Toutes les 3 ont en commun une facette anisée pétillante (badiane, petitgrain, basilic, néroli...) et chyprée.
Elles sont nées entre dans les années 70 et 80.
Des grandes eaux sans "talons hauts" et pas si vieillotes qu'il n'y paraît.
Eau de Lancôme et Eau de Rochas (les originales, pas les sirops flanker qui font une vilaine ombre à leurs ainées) posent elles aussi leur structure herbacée sur un duo patchoumousse.
Eau d'Orange Verte – Hermès
Allongé dans le green, la tête et les pieds nus dans la verdure.
Un splash aromatique où petitgrain, citron et  mandarine s'appuyent sur un final patchouli-chêne hérité des colognes traditionnelles.
Y'a t-il vraiment de l'orange dans la formule?
Le petit + c’est sa touche inattendue de menthe crépue, de feuilles de buchu et de cassis froissé.
Optimystique et indémodable.
A découvrir sans plus attendre les 3 eaux fraîches de Caudalie et l’Eau des Bienfaits de Roger& Gallet...

Oui, mais quid des soirées moites dans l’hacienda ?
Habanita, Lutens A la Nuit, 24 Faubourg, Tiaré Mimosa ou Lys Soleia de Guerlain ?

Et vous, quel parfum allez-vous emporter dans vos valises?


* J'aime l'air de ma sphère personnelle et il n'y a aucune misanthropie de ma part, mais je ne suis pas fan de l’odeur de scalp de l'ado rebelle (rebelle à Fructis, apparemment) ou encore de Gonzague qui sent....la tapenade.
Ca perturbe mes ondes, le nez, les yeux aussi.

Un conseil: prévoyez toujours un vapo de poche en cas d'urgence (au cinéma, il y'a toujours quelqu'un qui pue pas loin de vous).
Et hop, dégainez discrètement un petit nuage de Pamplemousse Rose + un sourire courtois et le tour est joué. Le film n'en sera que meilleur.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire